4 mars 2010
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Et bien voilà, les bagages sont ficelés et les fermetures éclair souffrent de contenir tant de poids que l’on a pourtant lutté pour limiter tout au long de l’année. Une partie est déja dans les consignes de l’aéroport et on les récupère dés demain pour le grand vol. Les derniers jours ont été bien remplis avec toutes les démarches de “cloture” et les dernières choses à finir.
Nous avons vendu le van !!(Enfin, je dis ça mais l’$ n’est toujours pas sur le compte au vue de la lenteur des transferts internationaux).ça n’a pas été une mince affaire car la concurrence a été bien rude. Après avoir couru toutes les auberges de jeunesse de la ville pour placarder les avantages de notre van, nous avons assisté à deux marchés aux voitures d’occaz. Le premier était désastreux pour le moral car il y avait à peu près 30 van de voyageurs comme nous et 6 acheteurs! Dur de se faire voir. Heureusement le lendemain la chance a tourné. Une jeune hollandaise a repéré notre beau van et on s’est empressé de l’emmener faire un tour. Affaire conclue le lendemain où nous nous sommes de nouveau retrouvés à la rue avec le reste de nos bagages. C’est stressant de savoir que l’on a un vol dans quelques jours et un véhicule sur les bras, que faire si on ne l’aurait pas vendu? On a été obligés de le brader un peu (2700$) mais au final, nous avons l’esprit libre.
Y a de la concurrence!
Olive essaye d’attirer les badauds ;-)
On est plus habitués à la ville qui nous apparait comme trés oppressante et que l’on a cherché à fuir le plus possible. On est allés s’expatrier sur l’ile volcanique la plus proche, celle de Rangitoto, un volcan jeune de 600 ans situé dans la baie d’Auckland. Ca a été tres intéressant du point de vue des mécanismes de colonisation des végétaux sur ces sols volcaniques inhospitaliers (mangroves , pohutukawa, etc). Grâce à Olive et à son audace, nous avons réussi à nous incorporer à un groupe d’étudiants américains en biologie et à avoir ainsi toutes les explications scientifiques en visite guidée!
Histoire d’économiser les derniers dollars, on s’est dit qu’il n’était jamais trop tard pour tester le camping frauduleux en ville. Nous avons donc attendu la nuit et nous avons monté la tente dans le jardin public du muséum. Sympa l’expérience!!
Par contre, pour les dernières nuits, nous avons opté pour la solution dite du “couch surfing”. En gros, il s’agit de personnes qui ont un lit de libre ou un bout de canapé et qui accueillent volontiers gratuitement les gens de passage. Une famille sri-lankaise nous accueille donc depuis trois jours et l’ambiance orientale est rudement sympa! C’est l’aventure jusqu’au bout.
Demain est le grand départ. On lutte pour trouver des solutions pour gruger à l’enregistrement des bagages et gagner quelques kilos (porter trois jeans, bourrer nos poches, cacher un bouquin sous le pull?). On part à 10h du matin et on fait une escale à Séoul.
Une fois rentrés, il s’agira de réorganiser notre vie, retrouver du boulot, réinvestir dans un véhicule, bref, tout refaire ce que l’on a défait mais à l’envers ! On pense se rapprocher de la région Rhône-alpes histoire de retrouver des pentes montagnardes à arpenter. Suspens ;-)
PS : Ca y est les sous du Van sont sur le compte en banque ! Il était temps la veille de partir ;-)
Une petite photo cochonne en passant :-) (oh shocking!!)
On arrive!!
La fin d’un fabuleux voyage…
On dit que toutes les bonnes choses ont une fin. Nous nous rapprochons en effet de la fin de cette fabuleuse expérience d’une année passée à l’autre bout de la Terre. Quelle aventure de tout quitter en France pour venir vivre une année aux antipodes auprès d’un peuple cosmopolite dont la culture, bien qu’avec des racines en majorité britanniques, est bien différente. Pour mon compte c’est la première fois que je mettais les pieds dans un pays anglophone ce qui n’a pas été sans difficultés au départ pour me faire comprendre. Heureusement Marilyne m’a bien aidé et m’a permis de faire progresser mon niveau jour après jour. Nous voulions à la base avoir une expérience dans le domaine de l’écologie en Nouvelle-Zélande, mais ça ne s’est pas avéré si facile. La taille du pays fait que tout le monde se connait dans le petit monde des naturalistes et qu’il n’est pas évident pour des étrangers de rentrer dans le réseau. Nous avons toutefois eu un superbe aperçu sur la nature néozélandaise avec tous les extraordinaires paysages et les animaux hors du commun de cette contrée.
Le mode de vie du pays est assez attrayant (pour ce qui est des kiwis, les locaux) avec un boulot souvent plutôt détendu et une maison toute simple mais confortable (à part en hiver où il gèle dedans). Pour ce qui est des voyageurs cela est souvent un peu plus difficile car il faut trouver le boulot et c’est souvent des conditions de travail plus difficiles avec une paye minime.Ca aura été intéressant de voir l’exploitation de l’Homme par l’Homme et la prise de contrôle de ces marchés par les indiens et les asiatiques. Le monde évolue très vite. Ce voyage nous a fait rencontrer plein de monde d’origines très variées ce qui aide à se caractériser soi-même. Disons que je souhaite rester plutôt simple et poursuivre les rencontres mais peut-être un peu moins loin pour la suite. Nous rentrons donc bientôt et je suis plutôt content de retrouver mon pays, mes amis, ma famille et tout ce qui me fait sentir chez moi en France.
Pour ma part, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir pris le temps de connaitre ce pays en détail et d’en cerner les principales facettes. Mais tout ça est passé tellement vite! J’ai l’impression que nous sommes partis hier.
J’ai été trés étonnée de voir à quel point, dans ce pays du moins, on est capables de vivre convenablement pour environ 600 euros/mois/2 pers tant que l’on ne paie pas de loyer. L’achat du van est trés économique et la sensation de liberté incomparable tant que l’on est prêt à s’adapter au mode de vie nomade un peu rudimentaire. Mais quelle différence avec la France de ce point de vue!! Je ne sais pas si cela restera ainsi car il y a de plus en plus de voyageurs de notre acabit et bientot les portes de l’immigration seront grande ouvertes à la Chine. La recherche de travail basique comme les cueillettes ou le travail des vignes sera donc d’autant plus difficile.
Le mode de vie insulaire aura été une révélation, je veux dire en ce sens que cette île à l‘histoire contemporaine récente et tranquille dans son coin de pacifique est un peu “hors des préoccupations internationales “ tout en essayant de se faire entendre sur certains points politiques bien sûr. Mais cela entraine des conséquences comme le disait Olive, comme un mode de vie bien relax, une population peu nombreuse pour le moment et une économie surtout tournée vers le tourisme et l’agriculture. Par contre, notre grande surprise a été de ne rien trouver sur l’Australie, ce voisin géant à coté duquel ont aurait pu passer sans en connaitre l’existence si on ne s’y était intéressé. Les seules allusions se résument aux blagues des kiwis sur les “aussies”, qui sont un peu comme nos blagues belges à nous quoi!
Une révélation aussi concernant toute cette biodiversité particulière que l’état cherche par tous les moyens les plus astronomiques les uns que les autres à protéger. L’accueil du public aura été une grande surprise avec tous ces réseaux de refuges et de chemins balisés, ces lieux hyperpropres et ces centre d’informations.
Voilà la fin d’un voyage riche en découvertes ,en rencontres mais aussi en découverte de soi-même. C’est impressionnant de voir à quel point on a pas besoin de tellement de choses pour être heureux et que finalement tout ce que nous propose la société de consommation est bien futile et coute bien cher à l’environnement !
Personnellement; je suis dans un état mi-chêvre mi-chou, un peu triste de partir mais avec l’excitation et la hâte de retrouver la famille et les amis pour continuer à partager tout ça. Et ça donne envie de revenir avec eux pour leur montrer ce fabuleux pays , si ce n’a pas été déjà fait pour certains ;-)
Que va devenir ce blog? Bonne question, on va le laisser ouvert pour qui veut le consulter et on va essayer d’imprimer nos messages et photos pour en faire un petit livret. En attendant, rendez-vous dans deux jours en chair et en os en France!! Affutez vos baguettes à croute et vos camemberts qui puent :-D
bisous bisous bisous !!
24 févr. 2010
Le compte à rebours avant de décoller vers la France
Et voilà, ça sent la fin des grandes vacances… :-)
Il ne nous reste plus que quelques jours à passer dans ce pays et il nous faut accomplir quelques tâches avant de prendre l’avion.
Notre pare-brise ayant étant été étoilé au cours de nos pérégrinations, il nous faut en trouver un nouveau dans une casse auto pour que l’on puisse ensuite vendre notre van. Nous avons cherché bien longtemps et il semble que celui qu’on ai trouvé à 100 $ dans la casse des indiens de Pukekohe corresponde à notre modèle. Nous verrons demain après la pose au garage si cette affaire est bouclée.
On pense ensuite monter sur la grande ville d’Auckland pour vendre notre maison (non sans déchirement sentimental, on s’y attache et on l’aurait bien ramené en France!). Plusieurs moyens s’offrent à nous: les annonces sur les forums internet, les marchés d’occasion qui se dérouleront ce weekend à la périphérie de la ville et , enfin, en dernier recours, la vente chez un concessionnaire spécialisé dans les van de voyageurs…
Le grand départ est prévu pour le vendredi 5 mars et on atterrit à Charles de Gaulle le samedi 6 mars à 14h25… On a hâte de revoir tout le monde et de pouvoir continuer à partager nos aventures!
Une visite au cœur des volcans
Si les volcans représentent un certain danger, ils n'en sont pas moins une immense chance pour la Nouvelle-Zélande notamment au regard de la géothermie et du tourisme (thermalisme, paysages magnifiques, geysers et lacs bouillonnants, etc.). La région de Rotorua-Taupo, dans l'île du nord, a été le lieu d’une des plus grande explosion volcanique de tous les temps : celle du Taupo en 130 ap J.C. qui projeta dans l'atmosphère 5 fois plus de cendres que celle du Krakatoa en 1883 et qui forme aujourd'hui un lac de 600 km².
Nous étions passés dans cette région l’hiver dernier, mais une mer de nuages recouvrait le tout et il y avait trop de neige pour randonner. Nous avions donc décidé d’y revenir cet été juste avant de partir, ce qui est chose faite!
Nous sommes donc partis 3 jours marcher au cœur des volcans Ruhapehu, ngauruhoe et Tongariro (pardon pour les fautes d’orthographe!).
Bien sûr, en partant au coeur de l’été il fallait s’attendre à ce qu’on ne soit pas seuls sur le chemin, mais de là à faire la queue à chaque montée, c’était effrayant! Il faut dire que tout le monde attend les jours de beau temps pour commencer l’ascension.
Arrivés en haut, on a le choix de monter en haut du Ngaruhoe (le volcan conique parfait) mais il faut compter alors une journée de 9h de marche avec 800m de dénivelé en 2h. On ne l’a pas fait pour réserver nos forces pour les jours suivants!
On passe à coté du cratère rouge, puis on redescend vers les lacs turquoises entourés de bouches de gazs sulfureux qui libèrent cette fameuse odeur d’oeuf pourri. Le paysage est complètement lunaire!
On fait escale au premier refuge à coté de grandes sources sulfureuses qui nous embaument de cette délicate odeur pendant toute la nuit. Puis on se lève à 6h pour profiter du lever du soleil et d’un peu de solitude.
Vu d’en haut, on a 'l’impression de dominer le monde mais surtout d’être à la place de deux petits hobbits devant affronter les dangers du Mordor. Les coulées de laves qui s’étendent devant nous nous rappellent certains moments du film! Heureusement, il y a beaucoup moins de monde sur cette partie du chemin.
On serpente dans un paysage digne d’une autre planète. La flore est très spéciale avec les “herbes mouton” qui se découpent sur les roches volcaniques. On marche sur des tapis de pierres ponce ultralégères avant d’entamer la traversée d’un petit désert.
On arrive à la deuxième hutte en milieu d’après midi donc on décide de continuer la route et de dormir en chemin où on trouvera un endroit abrité du vent. La journée est un peu longue avec ses 8h de marche et on décide de s’arrêter avant de se faire mal aux articulations. La nuit sous les milles et unes étoiles est un peu humide. Heureusement, les volcans se sont tenu sages durant la nuit.
Nous voilà repartis pour la dernière partie du trajet. Nous devons être chez Maggie et John le soir même à 500 Km de là donc pas le temps de trainer sur le chemin, on retrouve la voiture sur le parking et on file, bien crasseux et fatigués.
Cette rando a été la dernière de notre voyage en Nouvelle-zélande. Au cours de notre remontée vers Auckland, d’où nous prendrons l’avion, nous en profitons pour passer dire au revoir aux amis que nous avions rencontré a l’aller.