Cela fait quelques semaines que nous n’avons pas pris le temps de vous écrire. Tout d’abord, je ne crois pas que nous ayons eu l’occasion de fêter une BONNE ANNEE 2010 à tout le Monde, depuis l’autre côté de ce dernier.
Nous sommes toujours en Otago du centre qui est au Sud de l’île du Sud. Cette région est censée être l’une des plus sèche de Nouvelle-Zélande car abritée de la côte ouest par une haute chaine de montagne Nord-Sud. Cette région est donc gorgée de vergers d’abricots et de cerises dont nous réalisons la récolte. Le fait est que, nous avons un été particulièrement pourri d’après les locaux et que nous avons le droit à une, voire deux, douches hebdomadaires (en plus des quotidiennes, je vous rappelle que nous ne sommes pas en van mais dans une maison).
La récolte des cerises et des abricots se fait de la même manière, prenez un grand sac en le portant à l’envers pour avoir la poche devant puis vous essayez de ramasser les fruits murs, enfin, pas trop non plus sinon ça vous fait de la confiture dans la benne. Vous videz ensuite votre sac dans une benne qui va accueillir quelques centaines de kilos de fruits.
Nous avons redécouvert toutes les nuances de couleurs pour savoir quel fruit est bon et lequel doit rester sur l’arbre. Allez trouver un rouge portant sur le violet-noir pour les cerises et un jaune-orangé, ou un orange-jaunâtre pour les abricots. Beaucoup de ces fruits partent à l’export notamment en Australie, Europe et Etats-Unis. Le récolte se fait en équipe avec des Français, des Suisses Allemands (que vous avez vus sur les photos du rodéo), un Allemand, un Kiwi, et des Américains. C’est donc dans la bonne ambiance que ce fait la récolte.
Les jours où il pleut, tout le monde cuisine pour s’occuper en faisant tout type de plat : quiche, crèpes, pain, schtrudel, plats végétariens, gratin et j’en passe. Un petit mot pour Grand-Maman, une pensée spéciale car demain Thomas (l’un des Suisses) veux essayer de faire du nougat :-)
Les jours où il fait trop chaud nous pouvons aller nous baigner dans un petit lac non loin de là ou encore aller pêcher, d’ailleurs on a pu manger de la truite l’autre jour. On a aussi mangé du lapin. On avait demandé à John, le propriétaire, de nous ramener un des lapins qu’il tire et laisse habituellement sécher dans le verger. J’ai pu le cuisiner à la manière de ma grande tante de Lhuis, roussi, sauté avec de la crème ensuite et des champignons, un vrai régal. Nous avons même invité John à venir goûter pour lui rappeler la dernière fois où il en avait mangé quelques décennies de cela.
Cela laisse aussi quelques dimanches de repos pour se balader dans les collines environnantes ou encore pourquoi pas dessiner :-) Il y en a qui aiment ça dans le coin ;-)
Même les pauvres petits abricots passent à la casserole au propre comme au figuré et finissent avec une mine “déconfiturée”
Une partie des fruits, notamment les trop petits ou trop mûrs sont vendus au marché le samedi matin. Marilyne et Louise (une Française en étude de langues en NZ) tenaient absolument à y aller un de ces jours. Elles ont donc chargé le Toyota hier de cerises (environ 200kg) car John n’avait pas assez de place dans son camion et proposait de leur payer le plein. Le réveil à 3h du matin pour faire deux heures de route, un thermos de café préparé quelques heures avant, elles seront alors parées à attaquer le marché. Je suis sûr qu’elle vous racontera ça prochainement.