Depuis quelques temps nous n’avons pas publié de messages sur le blog. Comme dans tout voyage, il y a des hauts et des bas, et, depuis un mois/trois semaines, on peux dire que c’était plutôt le creux de la vague.
Tout à commencé quand nous sommes passés à Wanganui après avoir été au mont Taranaki. J’ai oublié mon sac à dos noir dans les toilettes publiques où il n’y avait pas de lumières. Les effets du voyage en van se font sentir après trois mois de vadrouille et la fatigue l’emporte souvent sur la vigilance… Je ne m’en suis rendue compte que le lendemain matin où nous sommes accourus le plus vite possible, mais trop tard! Une femme ou les gens du nettoyage avaient déjà mis la main dessus…Branle bas de combat, grosses larmes, fouille des environs et des poubelles puis on a filé à la police pour faire la déclaration de vol, le tout, en anglais, pas facile. Résultat des comptes: pertes de tous mes papiers de voyage (passeport, carte d’identité, permis de conduire français et international), cartes de crédit, et, le plus douloureux, appareil photo avec tous les bin’s électroniques qui vont avec et qui coûtent les yeux de la tête, le disque dur externe avec toutes les données, les belles jumelles Zeiss (cadeau de mon popa), le carnet avec toutes les adresses , portefeuille, bref, j’en passe et des meilleures…On a filé droit ensuite à la kiwi bank pour faire opposition sur la carte de crédit néozélandaise en espérant que le compte n’ai pas été vidé entretemps (heureusement, non). Petit coup de fil à la famille en les réveillant à 1 h du matin pour leur demander de faire opposition sur la carte bleue (un grand merci à eux en passant!). Heureusement, Olive avait gardé le petit ordi portable dans son sac avec les données principales dont les scans des papiers d’identité. Après les avoir imprimé, il a fallu retourner à la police pour les faire certifier conforme (sur notre bonne foi car il n’y avait pas les originaux forcément…j’ai du leur faire pitié avec ma mine déconfite :-)). Suite à ça, on s’est enfermé dans la bibliothèque où il y avait internet gratuit pour commencer le listing des objets volés et leur estimation de la valeur pour les assurances. Pas facile en anglais avec ce vocabulaire particulier, mais ça apprend à vivre! Une bien grosse journée avec une réalité dure a accepter en se réveillant le lendemain matin, le sentiment de culpabilité qui ronge, et la question: pourquoi est-ce que j’avais besoin de prendre mon sac avec moi pour aller…aux toilettes??? A force de vouloir faire trop attention et de ne pas le laisser dans la voiture seul le moindre instant, voilà, c’est le contraire qui arrive!
Bref, après tout ça, on avait rdv avec une vieille dame pour faire du woofing pendant une semaine avant de se rendre sur Wellington. On s’est dit que ça arrivait à pic pour pouvoir se poser un peu, faire la suite des démarches auprès de l’ambassade pour les duplicatas des papiers, se changer les idées. Mais bon, on est pas tombé au meilleur endroit. Cette dame habitait seule dans une très grande maison victorienne bien trop grande pour elle avec 4 hectares, des chèvres et des chevaux. Ca aurait pu ressembler à une superbe propriété mais cela ressemblait plutôt à un taudis, il faut être honnête. La dame, artiste à ses heures, avait travaillé en tant qu’infirmière psychiatrique toute sa vie, un travail qui a vidé son cœur et son âme. Elle était recherchée par un de ses anciens patient militaire psychotique qui veut lui faire la peau. Elle était excellente cuisinière ceci dit! Le travail qu’on a accomplit était autant absurde que non prioritaire à nos yeux. On a en effet pavé le bord d’un bassin de poisson rouge avec des gravats de bétons et du ciment (je vous laisse deviner le résultat splendide alors qu’il aurait mieux fallu s’occuper de remettre la maison en état!). Bref, des conditions pas top, un travail pas top (qui m’a amenée chez le chiropracteur), une impossibilité de poursuivre les démarches suite au vol car on ne pouvait pas aller sur internet ou bien téléphoner depuis chez elle (obligés d’aller s’échapper en ville pour le faire), l’attente de la réponse du remboursement ou non des assurances, etc.
On s’est senti libérés quand nous avons quitté la place pour filer vers Wellington! Mais bon, déception de nouveau quant à l’accueil des gens de l’ambassade de France. Ils ne délivrent pas de passeport d’urgence pour les gens de passage ou bien seulement si on doit retourner en France, ce qui reste au bon vouloir de l’ambassadeur. Ils ne veulent pas me le faire avant le mois d’octobre où nous partons pour la nouvelle-calédonie au cas où on retrouverait les papiers entretemps. Il est également impossible de faire refaire la carte d’identité et les permis de conduire à distance, ce qui nous prive d’un passage vers les états unis pour le retour (on ne peut pas y passer avec un passeport d’urgence et encore moins avec une photocopie). Nous avons également couru au service d’immigration pour savoir comment faire refaire le visa sans lequel je ne peux pas travailler (mais ils ont besoin du passeport d’urgence, donc pas avant octobre, c’est le serpent qui se mord la queue).
Nous avons pris les devant pour nous racheter le matériel comme l’appareil photo, le disque dur externe, les jumelles, etc. Il ne restait qu’un seul exemplaire identique à notre appareil dans tous le pays et il a fallu se le faire envoyer chez les gens chez qui nous avons séjourné par la suite. Nous sommes allés nous changer les idées en allant voir les studios Weta (le seigneur des anneaux) et visité le grand musée Te Papa, aprés quoi, nous avons pris le ferry avec la voiture pour franchir une grande étape de notre voyage: la traversée entre les deux îles! Forcément, il n’y a pas de photos à vous montrer, et c’est bien dommage.
Après trois heures de traversée retardée par l’état tempétueux de la mer et un mal de mer lancinant, nous avons posé le pied à Picton, la petite ville de débarquement des ferry logée au fond d’un fjord splendide. Les températures ont fait le grand saut pendant le nuit où il a gelé dans la voiture :on est bien dans l’île du sud!! Surprise le lendemain matin, panne de voiture! Youpi, il ne manquait plus que ça…Impossible de la faire démarrer. Elle avait tenu bon jusqu’à présent, mais là, on a été obligé de se la faire remorquer jusqu’au garage le jour d’après (ah oui forcément, on est tombé en panne un jour férié, celui de l’anniversaire de la reine). On est donc restés de force trois jours à Picton avant de pouvoir enfin rejoindre Kath et Don, les viticulteurs qui nous ont accueillit ces derniers jours. La voiture est retombée en panne hier matin malgré les 300$ laissés chez le garagiste de Picton. On essaie petit à petit d’affiner le diagnostic, mais c’est pas facile, si seulement elle pouvait parler! Bonne nouvelle au tableau quand même: les assurances remboursent la moitié de la valeur du contenu du sac, un petit soulagement au tableau. On garde le cap et on espère maintenant trouver un travail dans la vigne qui nous permette de renflouer les caisses…
Résultat de la leçon: ne pas se prendre la tête avec ses effets personnels en les emmenant aux toilettes (oui je sais, c’est stupide), TOUJOURS FAIRE UNE SAUVEGARDE DES PAPIERS D’ IDENTITE, toujours prendre une assurance, prendre une sauvegarde des preuves d’achat des objets emmenés !
Les messages que vous lirez ont été rédigés tout au long de ce mois mais sans avoir pu les mettre sur le blog. Excusez nous donc car c’est un peu décousu…;-) Gros bisous à tous et à bientôt pour de nouvelles (mes)aventures?
6 commentaires:
Et bien ! Pas facile d'être étourdie ... et je sais de quoi je parle !
Pour les assurances, je connais, quand ma voiture a brulé ça a été le même calvaire, sauf que j'avais au moins récupéré mes papiers ..
Allez, courage, ce ne sont que des papiers et du matériel (certes cher, mais que du matériel). Vous avez encore tant de choses à voir et à nous faire partager qu'il va falloir se relever !
Et pour vous donner un peu de force, je voudrai vous faire partager un peu de ce soleil qui brille (enfin) aujourd'hui du côté des Baronnies !
Gros bisous
Nodrey
Courage !
Après ça logiquement vous devriez avoir une bonne période de chance !
(je compatis, quand j'avais égaré ma pochette avec les papiers et la carte de crédit dans la nature canadienne ça avait pas été drôle non plus)
On pense à vous en tout cas...
Frédérique
Ho non, c'est vraiment pas de chance ! :(
Je m'inquiétais justement qu'on n'ait pas de nouvelles de vous depuis un moment, mais je me disais que vous deviez être en vadrouille sans accès à internet...
Bon courage pour tout, je suis avec vous ! <3
Hellou! merci les filles pour vos encouragements :-)ça fait drôlement plaisir!!Oui, on relativise, ce ne sont que des papiers et du matos. Tant que la santé va, moi je dis, tout va! On a repris du poil de la bête et on a commencé a travailler dans les vignes hier après avoir bataillé pendant une semaine pour trouver du boulot. Il faut être drôlement rapide pour etre rentable. On vous racontera tout ça! Là on va faire du stop pour retourner au garage où on a laissé la voiture. gros bisous!
Marilyne
Allez, courage, et n'oubliez pas que pendant que vous vivez ces aventures extraordinaires, tant d'autres gens vivotent dans leur train train quotidien... Peu de risques, mais si peu d'émerveillements ;-)
Et puis dans quelques temps, il ne vous restera que les bons souvenirs.
Ah et au fait, merci beaucoup pour la carte, elle m'a fait très plaisir !
Bisous !
Sylvain.
Très sympas tous ces amis qui vous remontent le moral ! On voit que vous êtes tous des vadrouilleurs, habitués à la vraie vie comme dit Sylvain.
Je suis contente de voir que le soleil est revenu dans votre vie après ces grosses tempêtes.
Le travail vous fera penser à autre chose et votre (petite ?) paye vous aidera à remonter la pente.
Grobisous de toute la famille
Françoise
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