25 avr. 2009

Du nouveau !

Bonjour à tous ! Après quelques semaines d’absence, voici quatre messages sur nos dernières expériences (les mines d’or, la hot water beach, cathédral cove et le volcan). Nous voulions trouver un travail dans la cueillette des kiwis, mais comme il pleut pour la semaine et qu’il n’y a pas d’embauche pour le moment, nous allons continuer à visiter la région. Nous sommes dans les environs de Rotorua, splendide par sa quantité de volcans et d’activités géothermales. C’est aussi un haut lieu de la culture maorie. Nous allons travailler la semaine prochaine chez Kelly Hugues, un fermier qui élève des émeus et des chevaux. A bientôt !

Si ça pète, on souffre !

Il y a des jours qui ont des parfums d’extraordinaire. Si on m’avait un jour demandée d’aller mettre les pieds dans le cratère d’un volcan actif, jamais de la vie je n’aurais osé même m’en approcher ! Pourtant, quand l’occasion se présente, on hésite pas une seconde à gouter à cette expérience qui risque de ne pas se reproduire deux fois dans sa vie (si ça explose, c’est encore plus vrai :-)!).

Est-ce que c’est l’heure et demie d’intense mal de mer qui a inhibé ma nervosité au moment de mettre le pied sur l’île volcanique? C’est fort possible! Le volcan de White Island est celui le plus actif du pays. Il est situé à 42 Km au large de la baie de Plenty, au nord de l’île du nord. C’est un des premier volcan “non sous-marin” qui trahit la faille de subduction indo-pacifique balafrant le pays de part et d’autre (d’où les tremblements de terre récurrents et la foultitude de volcans dans le coin).

 

L‘île volcanique de White Island entre en éruption en moyenne tous les 8 à 9 ans, la dernière ayant eu lieu en 2000, je vous laisse faire le décompte quant à sa prochaine manifestation… Seule une compagnie touristique de bateau et deux d’hélicoptères ont un permis spécial pour accoster sur l’île car c’est une propriété privée. Nous avons choisi le bateau.

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L’accostage se fait en zodiac par groupe d’une dizaine de personnes DSC02529et nous, nous sommes tombés avec un groupe de lycéens de Valencienne !!C’était fort sympathique, forcément, c’est des gens du nord.

Une fois dans le cratère, la tension monte et on se sent un peu pris au piège car il n’y a vraiment aucune échappatoire (une série d’images catastrophiques défilent bêtement dans la tête: la capacité du skipper à se tailler vite fait, se jeter du haut d’une falaise et plonger profondément pour éviter la coulée pyroclastique, sauter sur le dos d’un dauphin de passage qui nagerait très très vite!!! ). Heureusement la curiosité l’emporte vite sur l’appréhension. La dernière éruption ayant emporté la moitié de l’île, on accoste directement au niveau du cratère. Une guide géologue prodigue de bonnes informations tout au long de l’heure et demi de vadrouille sur le site. 

L’odeur d’œuf pourri et de gaz acides prennent rapidement à la gorge alors que l’on peut entendre les vrombissements sourds des fumerolles, des baignoires bouillonnantes et du cratère (on peut dire que ça peut faire penser à une énorme cuisine où quelqu’un aurait oublié d’éteindre les gaz, la cafetière et les casseroles d’eau bouillante).

 

On traverse un paysage lunaire de caillasses volcaniques parsemées de dépôts de souffre et de coulées liquides plus ou moins suspectes pour les semelles. Les fumerolles portent de jolis noms: les pied du dragon, le bain du diable, le trou de l’enfer etc. Tout est mouvant et bouge d’un jour à l’autre. On se demande même, à voir les trous dans le sol, si on ne marche pas sur une cavité prête à s’effondrer (la compagnie doit avoir souscrit une super politique d’assurance en cas de perte de touristes!). La guide nous explique les conditions de températures, d’acidité et d’atmosphère qui se manifestent souvent ici et qui dépassent l’entendement.

Ici, pas de lave en fusion au cœur du cratère mais un lac d’acide sulfurique sois-disant le plus acide du monde : il est à un PH de – o,1 et peut aller à – 0,6 !!! Et oui, les PH négatifs, ça existe !

 

 

La visite se termine sur les ruines des bâtiments d‘une exploitation de souffre détruite en 1914 tout comme les mineurs qui s’y trouvaient. Ils ont été surpris en pleine nuit par une éruption qui n’a laissé de rescapé que le chat…

 

 

 

Quand on quitte enfin l’île en bateau et qu’on laisse cette île infernale derrière soi, on se dit que c’était décidément une journée extraordinaire et  … qu’on a vraiment eu chaud! :-)

Se faire son trou au soleil : la hot water beach

Imaginez une plage de sable fin avec une source d’eau chaude qui vient affleurer à marée basse, vous avez la hot water beach. Voici le principe : une poche de roche en fusion (spécialement proche de la surface) vient réchauffer une réserve d’eauDSC02223 souterraine. Cette eau chaude (entre 60 et 65°C) remonte à la surface pour couler sur la plage. Le truc est donc de se creuser une piscine (ça rappelle des souvenirs) pour pouvoir barboter dans son bain chaud. Pour le coup, la pelle que l’on nous a laissée avec le van est bien utile.

La pelle du large

Ce petit jeu est bien marrant même si je n’ai pas encore précisé que les deux sources en question sont très localisées (sur une vingtaine de mètres) et que les différentes personnes présentes cherchent à se faire leur trou tels des chercheurs d’or. Oui oui, des chercheurs d’or, la philosophie est la même: le premier arrivé plante sa pelle et délimite son terrain et doit le défendre. DSC02226Je vous rassure les révolvers n’y sont pas car tout cela se fait dans la bonne humeur :-).  DSC02228

Seul au monde à cathédrale cove

 

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Pour ceux qui se rappellent du film “Le monde de Narnia” et de sa suite “Le prince Caspian”, de superbes paysages y figuraient. L’un d’eux est une plage sublime aux falaises immaculées plongeant dans une eau turquoise. DSC02317Et bien cet endroit se trouve en Nouvelle-Zélande et se nomme cathédrale cove. Il s’agit de falaises calcaires creusées par la mer et qui forment des cavités. Cela donne lieu à de magnifiques formations telles que des grottes sous-marines, des monolithes ou encore des arches.

Pour accéder à ces plages idylliques il faut suivre un petit chemin de DSC02310sable qui longe les falaises. Le suspens est préservé jusqu’au dernier moment avec des rideaux d’arbres et de fougères arborescentes (on les aime ces fougères :-) )

Cathédrale cove est une arche de plusieurs mètres de haut qui traverse une épaisse parois de roche pour relier deux plages aussi belles l’une que l’autre.

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Cet endroit est l’un des plus visité de Nouvelle-Zélande. Il nous a donc fallu nous lever tôt pour prendre notre petit déjeuner au leverDSC02294 du jour, splendide !! Ainsi il n’y avait presque personne sur la plage et la sensation de territoire sauvage était au  rendez-vous. Le pudding n’a jamais eu aussi bon goût… ;-)

Nous sommes restés sur cette plage la journée, le temps de se balader (mais en nageant cette fois-ci car le coin est une réserve marine qui mérite son statut) et de croquer les alentours pour mon artiste préférée qui nous réserve de belles aquarelles.DSC02304 Je reviens sur le statut de réserve marine car nous avons repris nos masques et tubas pour aller suivre une sentier pédagogique marin. Fantastique, avec des raies énormes et de multiples poissons ainsi qu’une diversité d’algues éblouissante. Cet endroit est vraiment surprenant et les superlatifs employés ci-dessus ne sont pas de trop !

Pour tout l’or du Coromandel

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Quel continent n’a pas été épargné par la ruée vers l’or au début du siècle dernier? Quelques régions de Nouvelle-Zélande ont été concernées par l’exploitation faramineuse de ce minerai autant que l’ouest américain!

Les arrivées massives de colons attirés par cette manne sont à l’origine de l’essor économique de villes minières qui en portent encore la trace aujourd’hui (on se balade dans une sorte de western moderne :-)). Par exemple, Thames, la ville où nous avons demeuré une quinzaine de jours, comptai 18 000 habitants alors contre 8 000 aujourd’hui. Ce patrimoine historique est d’ailleurs très bien mis en valeur.

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Mais ceci n’a pas été fait sans mal : la résistance des tribues maoris qui occupaient  le territoire a retardé de 8 ans l’ouverture des mines, après quoi, ils ont été expropriés.DSC02351 La même histoire que l’ouest américain s’est répétée ici avec les populations natives…

Les vestiges qu’il en reste de nos jours sont les témoins de la folie des hommes et des efforts démesurés effectués pour son extraction : des montagnes “gruyère”, des forêts vidées de leurs plus beaux arbres utilisés notamment pour l’acheminement de l’eau et les constructions; des voies ferrées abandonnées, des wagonnets rouillés, etc.

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Les montagnes du Coromandel sont d’origine volcanique et possèdent des filons d’or incrustés dans du quartz. Ceci obligea les mineurs à développer des “batteries”, sortes d’énormes pilons pour concasser la roche aurifère qui arrivait par chariots. Après cette étape, les débris étaient triés puis plongés dans un bain de mercure et l’or récupéré par décantation; après quoi, il était fondu en lingot.

Les lingots n’étaient pas purs mais contenaient d’autres métaux précieux. Ils étaient envoyés en diligence armée jusqu’au port le plus proche, puis exportés en Australie où les métaux étaient re-séparés par électrolyse.

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Peu de traces de la vie qui régnait alors demeurent aujourd’hui car la plupart des bâtiments étaient en bois. Une petite ville de 2000 habitants a quasiment disparu et il est difficile de s’imaginer qu’elle a pu être la place d’une vie grouillante des années 1870 à 1940 DSC01558environ. Il y eu cependant un remarquable travail photographique de fait qui permet aujourd’hui de se représenter la vie quotidienne des mineurs et des autres personnages emblématiques: le forgeron, le barbier, le banquier, …le saloon etc.   

DSC02342Les filons ont été épuisés mais les compagnies actuelles gardent un œil intéressé sur les anciennes galeries jugées non rentables au siècle dernier. Il existe encore une mine à ciel ouvert toujours exploitée de nos jours et que l’on peut voir à Waihi.

18 avr. 2009

la recette du Hockey pockey

Pour l’instant, nous n’avons pas encore eu l’occasion d’être ébloui par la cuisine néozélandaise. Mais il nous reste encore beaucoup à parcourir et il faut dire aussi que l’on vise “petit budget”. Du coup, cheddar tasty et pain éponge sont au menu quotidien quand nous sommes en déplacement.

Cependant, je dois dire qu’ils sont assez fortiche pour certaines sucreries (ahlala, la gourmandise me perdra!). Par exemple, j’ai eu l’occasion de faire du Hockey Pockey ! Mais qu’est-ce que cela? c’est de la mousse de caramel solidifiée crunchy et croquante à souhait.DSC01941

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Voici la recette, c’est ultra simple:

100g de sucre, 4 cuiller à soupe de sirop de sucre (mais je pense que ça peut marcher sans si on en a pas), une petite cuiller 1/2 de bicarbonate de soude.DSC01937

Mélanger le sucre et le sirop dans une casserole et chauffer (ou bien faire un caramel tout simple avec de l’eau et du sucre). Quand le caramel est fait, ajouter d’un coup le bicarbonate et fouetter le plus vite possible pour que ça mousse. Verser immédiatement dans un moule beurré et laisser refroidir. Et voila, yapluka!

                          (le teste du chef –>)

10 avr. 2009

Chez Maggie et John Martindale

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Nous voilà au terme de notre première expérience de woofing, autrement dit, de travail en ferme bio en échange du gîte, du couvert, et de découverte culturelle réciproque :-).

Habitants du sud de Thames dans la péninsule du Coromandel, Maggie et John accueillent des vagabonds comme nous depuis une dizaine d’année (nous serions les 145 e ou quelque chose comme ça!). Peu importe, cela n’enlève rien au charme de leur accueil et au bon temps passé en leur compagnie.

Expatriés britanniques d’origine écossaise, ils sont venus en quête d’une vie meilleure dans les années 70 en pleine mouvance hippie. Cet héritage ne les a d’ailleurs pas quitté mais ils n’en sont pas extrémistes pour autant :-). Hé oui, ce ne sont pas de réels kiwis mais nous en avons quand même appris énormément sur le pays et cela nous a permis d’ajuster notre anglais. Maggie est retraitée ayant travaillé dans le social et John travaille toujours au service des revenus à la mini-préfecture du coin. Ils ont 2,5 hectares avec quelques vaches, poules, oies, chiens, potager, vergers…bref, de quoi être autosuffisant pour certaines denrées (cela fait un an qu’ils finissent “Liquorice” dans leur assiette et à toutes les sauces, un de leur bœuf qu’ils ont abattu il y a un an –> 250 kg de viande à liquider !).

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Nous avons donc donné de notre temps a faire des menus travaux dans leur propriété. Olivier a accomplit l’exploit de bâtir un abri à oies en deux jours top chrono avec un cahier des charges bien précis.

DSC01863 DSC01919DSC01972Admirez le travail, 100% recyclé !

Moi je me suis, entre-autres, occupée à tailler le verger de pruniers (observez l’assistance zélée de Flora la vache).

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Quelque chose d’autre s’est installé en même temps que nous: l’automne! L‘air fraichit considérablement, les pluies sont désormais monnaies courantes, les mouches noires et les  moustiques redoublent, et les arbres se parent de leurs plus belles couleurs.

C’est maintenant aussi Pâques, et nous nous éclipsons demain pour monter vers le nord de la péninsule et randonner (sous le soleil ?), voir les célèbres plages de cathédral cove et redescendre vers le sud pour travailler à la récolte des kiwis dans la baie de Plenty. Mais ceci est une autre histoire…

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