Quel continent n’a pas été épargné par la ruée vers l’or au début du siècle dernier? Quelques régions de Nouvelle-Zélande ont été concernées par l’exploitation faramineuse de ce minerai autant que l’ouest américain!
Les arrivées massives de colons attirés par cette manne sont à l’origine de l’essor économique de villes minières qui en portent encore la trace aujourd’hui (on se balade dans une sorte de western moderne :-)). Par exemple, Thames, la ville où nous avons demeuré une quinzaine de jours, comptai 18 000 habitants alors contre 8 000 aujourd’hui. Ce patrimoine historique est d’ailleurs très bien mis en valeur.
Mais ceci n’a pas été fait sans mal : la résistance des tribues maoris qui occupaient le territoire a retardé de 8 ans l’ouverture des mines, après quoi, ils ont été expropriés. La même histoire que l’ouest américain s’est répétée ici avec les populations natives…
Les vestiges qu’il en reste de nos jours sont les témoins de la folie des hommes et des efforts démesurés effectués pour son extraction : des montagnes “gruyère”, des forêts vidées de leurs plus beaux arbres utilisés notamment pour l’acheminement de l’eau et les constructions; des voies ferrées abandonnées, des wagonnets rouillés, etc.
Les montagnes du Coromandel sont d’origine volcanique et possèdent des filons d’or incrustés dans du quartz. Ceci obligea les mineurs à développer des “batteries”, sortes d’énormes pilons pour concasser la roche aurifère qui arrivait par chariots. Après cette étape, les débris étaient triés puis plongés dans un bain de mercure et l’or récupéré par décantation; après quoi, il était fondu en lingot.
Les lingots n’étaient pas purs mais contenaient d’autres métaux précieux. Ils étaient envoyés en diligence armée jusqu’au port le plus proche, puis exportés en Australie où les métaux étaient re-séparés par électrolyse.
Peu de traces de la vie qui régnait alors demeurent aujourd’hui car la plupart des bâtiments étaient en bois. Une petite ville de 2000 habitants a quasiment disparu et il est difficile de s’imaginer qu’elle a pu être la place d’une vie grouillante des années 1870 à 1940 environ. Il y eu cependant un remarquable travail photographique de fait qui permet aujourd’hui de se représenter la vie quotidienne des mineurs et des autres personnages emblématiques: le forgeron, le barbier, le banquier, …le saloon etc.
Les filons ont été épuisés mais les compagnies actuelles gardent un œil intéressé sur les anciennes galeries jugées non rentables au siècle dernier. Il existe encore une mine à ciel ouvert toujours exploitée de nos jours et que l’on peut voir à Waihi.
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